Contes et Légendes créoles

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Résumé

Le conte antillais est né et s’est développé à partir du XVIe siècle dans les habitations coloniales. En général, une fois la nuit tombée, le maître « béké » (blanc) autorisait ses esclaves à se réunir afin d’écouter celui qui allait leur raconter des histoires : le conteur. Toutes ces histoires recueillies en créole auprès des amis et de la famille du couple REUSS-NLIBA sont classées en deux grandes catégories : les contes d’animaux et les contes d’humains et de créatures surnaturelles.
Les contes d’animaux forment des cycles centrés sur les aventures d’un héros récurrent comme, par exemple, le cycle de la baleine, de l’éléphant, de la tortue, et surtout celui de Compère Lapin. La plupart des animaux appartiennent évidemment à la faune antillaise : on y trouve des araignées, des colibris, des serpents et bien sûr des lapins. Par contre, d’autres n’y ont jamais eu d’existence réelle : l’éléphant, le lion ou le tigre ne vivent qu’en Afrique ou en Asie, et le singe a été exterminé aux Antilles il y a bien longtemps.
Les contes à personnages humains et surnaturels sont souvent des histoires romanesques, des contes d’amour, ou des contes d’inspiration morale et religieuse. Ces contes nous emmènent dans un monde où peuvent s’entremêler la fiction et le quotidien, et où la faiblesse, associée à l’esprit d’initiative et à l’intelligence, se trouve opposée à la force cruelle : dans ces histoires, le Grand Diable, la Diablesse, le Monstre symbolisent la force mauvaise, alors que des fillettes, Cécène, Ti-Choute ou Petite Marie représentent la faiblesse, l’innocence, mais aussi la pureté.
Pour lutter contre les forces du mal, intervient généralement un jeune garçon, pas très costaud mais très futé, comme par exemple Ti Jean.

Nouvelle édition

Illustré par

MOLLET, Charlotte

Détails

ISBN : 978-2-35074-753-8Date de parution : 02/2024Façonnage : BrochéPoids : 0.4kgDimensions : 12.5x22.5cmPages : 208

Extrait

Jambes-fines, Grande-bouche et Gros-ventre

Krik ? Krak !   Il était une fois il y a bien longtemps une maman qui avait trois enfants qui se nommaient Pat’fin, Grangèl et Groboudin. Les enfants avaient été surnommés ainsi parce que Pat’fin avait des jambes très fines et qu’il aimait courir, Grangèl parce qu’il avait une énorme bouche et qu’il riait constamment, et Groboudin parce qu’il était très gourmand et avait un gros ventre. Un beau matin, la maman envoya ses trois enfants à la boutique afin d’acheter un litre d’huile de palme et une portion de poisson pour le repas de midi. Elle leur demanda de ne pas perdre de temps, ni de ne s’arrêter sous aucun prétexte en route. Les enfants partirent. À mi-parcours, Groboudin stoppa net devant un manguier couvert de beaux fruits juteux et mûrs à point. Fidèle à sa réputation, il ne put résister, et à l’aide d’un grand bâton, il s’efforça de faire tomber une douzaine de mangues, qu’il avala les unes après les autres. Mais il mangea beaucoup trop. Et son ventre éclata ! En assistant à la scène, Grangèl se mit à rire. Il ria tellement fort que sa bouche finit par se déchirer jusqu’aux oreilles ! Devant les mésaventures de ses frères, Pat’fin leva les bras au ciel et se mit à courir pour prévenir sa maman. Pat’fin courut de toutes ses forces avec ses longues jambes fines, mais son pied trébucha sur une fourmilière et sa jambe se brisa net.

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