Japon, carnets d'un explorateur

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Résumé

Le talent de Gwenaëlle Trolez n’est plus à présenter ! C’est un bonheur pour un éditeur de travailler sur des projets de cette qualité, avec une artiste qui sait ce qu’elle veut en sachant rester humble et à l’écoute. Nous attendions avec sérénité les premières planches de son nouveau projet sur le Japon, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles sont réussies. A partir du texte intégral d’Eugène Gallois (1856-1916), explorateur parti au pays du Soleil levant et en reconstituant peu à peu une incroyable collection de cartes postales anciennes du Japon des années 1880, elle a su trouver un ton pour donner à l’ensemble le sentiment d’une grande modernité.
Aquarelle, encre, collages… les techniques dont use Gwenaëlle Trolez sont suffisamment variées pour que l’oeil ne s’ennuie jamais, et chaque double page présentée est réalisée comme une oeuvre indépendante, la continuité du texte offrant au lecteur une (re)découverte du Japon impérial de Kyoto, Nara, Tokyo… avec ses cérémonies, ses religions et la délicatesse de son art de vivre. Deux esprits curieux se sont rencontrés là par-delà le temps…

Livre écrit par

TROLEZ, Gwenaëlle

Collection

Coups de crayon

Régions du monde

AsieAsie de l’EstJapon

Détails

ISBN : 978-2-35074-226-7Date de parution : 09/2012Poids : 0.662kgDimensions : 27.5x22cmPages : 96Livre illustré

Extrait

C’était au moment où se déroulaient en Extrême-Orient les graves événements fixant l’attention du monde entier qu’il semblait intéressant de voir chez eux les belligérants, et plus particulièrement celui auquel jusqu’alors paraissait avoir souri la victoire… La visite du Nippon figurait à notre programme de voyage après un coup d’œil jeté à la Chine, et, quoiqu’il arrivât, nous étions résolus à lui accorder quelques semaines. Aussi, profitant du passage d’un paquebot français à Shanghai, nous mîmes le cap sur le Japon, ce pays dont la rapide évolution a, on peut le dire, dépassé toutes les prévisions et causé tant de surprises, quand on songe qu’il ne s’est pas écoulé un demi-siècle depuis son réel contact avec les nations européennes. Sans refaire ici l’histoire japonaise, on ne peut cependant pas oublier qu’en dehors de quelques missions envoyées en Occident et dont la première remonte à la fin du xvie siècle, le peuple japonais n’avait pas voulu frayer avec les Puissances se proclamant les foyers de la civilisation, et qu’il n’avait paru vouloir tenir aucun compte des avantages du progrès.

C’est tout au plus s’il avait permis aux navires de ces diables de l’Occident de pénétrer dans le beau fjord de Nagasaki. Il fallut s’insurger contre cette obstruction pour obtenir l’ouverture de quelques ports ; et même quelques années après, en 1863, les Anglais portèrent le fer et le feu jusque dans la mer intérieure. Ce n’était là que le prélude des perturbations dont le résultat devait être comme un remaniement du Japon. Lui aussi allait passer par une de ces phases toujours critiques pour un peuple, mais il allait y puiser comme une vie nouvelle. Le trône de son empereur, ébranlé pendant des siècles par la puissance de ces maires du palais, les shoguns, allait être consolidé, et ainsi la race, d’origine divine d’après la légende, des mikados (empereurs), inaugurait une ère nouvelle.

La féodalité japonaise disparaissait ; un régime constitutionnel avec un Parlement était appelé à administrer le pays sous l’autorité du souverain, et le peuple japonais devenait électeur et allait être appelé à savourer les joies du suffrage universel.

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