Nouvelles parutions

Les 14 textes rassemblés ici ont tous été primés en Grèce entre 2010 et 2018. Ce sont les lauréats du prix d’État grec pour la nouvelle, décernés par le ministère de la Culture et des Sports. Ce recueil de nouvelles contemporaines fait l’objet d’une dizaine de traductions dans toute l’Europe. La littérature du pays s’affirme ainsi comme une grande et forte voix du continent. La richesse et la puissance des univers singuliers de tous ces auteurs entraînent le lecteur sur des pentes inconnues, dépaysantes, parfois surréelles, mettant à mal les clichés que nous véhiculons tous, consciemment ou non, sur le berceau de la civilisation européenne.

« Je restai là un instant, le regard fixe et attentif, et je parvins à distinguer, dans l’entrelacement des branches, la tête et le corps de la brute que j’avais vu boire au ruisseau. Sa tête bougea. Quand son regard croisa le mien, il y eut dans ses yeux un éclat verdâtre, à demi lumineux, qui s’évanouit quand il eut remué de nouveau. Il resta immobile un instant, m’épiant dans la pénombre, puis, avec de silencieuses enjambées, il se mit à courir à travers la verdure des fourrés. L’instant d’après il avait disparu derrière les buissons. Je ne pouvais le voir, mais je sentais qu’il s’était arrêté et m’épiait encore. Qui diable pouvait-il être ? Homme ou animal ? Que me voulait-il ? Je n’avais aucune arme, pas même un bâton : fuir eût été folie ; en tout cas, quel qu’il fût, il n’avait pas le courage de m’attaquer. Les dents serrées, je m’avançai droit sur lui. Je ne voulais à aucun prix laisser voir la crainte qui me glaçait. Je me frayai un passage à travers un enchevêtrement de grands buissons à fleurs blanches et aperçus le monstre à vingt pas plus loin, observant par-dessus son épaule, hésitant. Je fis deux ou trois pas en le regardant fixement dans les yeux. – Qui êtes-vous ? criai-je. »

Le Sénégal est devenu une passion pour Sonia et Dan Privat. Ils y retournent dès que possible, retrouvent leurs amis, partagent des moments de joie et de découvertes renouvelées, poussant toujours leur curiosité plus avant. La Casamance, région historique à forte identité qui enserre la Gambie, est un pays de forêts, de fleuves et de rivières qui les attendait. Cette virée, à bord d’une automobile en piteux état, a tenu toutes ses promesses.

La Micronésie, région méconnue de l’Océanie, est constituée d’environ deux mille îles réparties sur plus de sept millions de kilomètres carrés. Elle comprend plusieurs États et régions administratives dont les quatre États fédérés de Micronésie : Yap, Kosrae, Pohnpei et Chuuk. En plongeant parmi les épaves de la Seconde Guerre mondiale, fruits amers de l’affrontement sans merci entre Japonais et Américains, l’auteur nous immerge dans le difficile travail de reconstruction d’une identité « nationale », bousculée et violentée par les différents colons qui s’y sont succédé depuis Fernand de Magellan.

Qui ne connaît pas ce long poème de Charles Baudelaire ? Il y est question de voyage et d’aventure, de temps qui passe et de destinée. Le réciter à voix haute en tournant les pages de ce bijou est un vrai cadeau de l’âme. Les illustrations de Claire Le Roy lui offrent une modernité singulière en parfaite adéquation avec son lyrisme. Les trente-six quatrains qui le composent se confrontent à l’onirisme tout en délicatesse d’une formidable dessinatrice.

Ce recueil réunit une soixantaine de contes recueillis auprès des Inuits de Sibérie, d’Alaska, de Canada et du Groenland. Les Inuits, habitués à vivre dans des conditions de vie extrêmement difficiles, font éclore la poésie et même la joie dans cet univers aride, recouvert de neige et de glace la plupart du temps. La langue inuit compte d’ailleurs plus d’une douzaine de mots différents pour désigner la neige. Ce peuple ne se lasse pas de se poser des questions sur ses propres origines et l‘origine des animaux qui l’entourent et le font vivre. Les contes se déroulent à l’époque où les hommes et les animaux crient des mots magiques, qui ont le pouvoir de faire apparaître les choses. C’est ainsi que le lapin a fait naître le jour en répétant son nom et que les aigles ont appris aux humains à chanter, à danser, et à faire la fête pour égayer la banquise. On fait également la connaissance de mystérieux chamanes qui, sachant voler et communiquer avec les animaux et les esprits, sont capables de ranimer les morts et de ramener le beau temps sur la terre.

Drôle d’idée de traduire de l’occitan en français ! C’est pourtant l’objet de ce volume réunissant des auteurs si profondément ancrés dans une des plus belles régions de France qu’ils en défendent la langue, la pratiquent, et affirment ainsi une identité à la fois forte et fragile : forte parce qu’issue de la longue histoire de ces pays d’Oc ; fragile parce qu’elle doit reconquérir sa place sur de nouveaux chemins sans perdre son âme. Cette littérature très ancienne méritait de trouver ici un écho à sa richesse.

Glaciologue, ethnologue, cartographe, voyageur, journaliste, conférencier, traducteur et explorateur, Charles Rabot (1856-1944) a été le principal spécialiste français des régions polaires jusqu’à la Première Guerre mondiale. Depuis l’âge de vingt-quatre ans, il arpente en tous sens la Norvège, depuis les confins de la Laponie et du Svalbard, jusqu’aux rives d’Oslo et de Bergen, passionné par la nature « sauvage » du Grand Nord. Ses récits sont ceux d’un précurseur de ces contrées encore inconnues des Européens à l’aube du XXe siècle. Indispensable à tous les amoureux des mondes nordiques.

À bord de sa petite voiture rouge, personnage principal de cette équipée, Bruno FortuneR traverse 17 pays d’Europe, l’œil ouvert sur les différences qui nous séparent et sur les similitudes qui nous rassemblent… À l’heure où cette notion d’unité est mise à l’épreuve, par le dessin, il trouve la magie de mettre le doigt sur l’incroyable richesse culturelle de ce continent pas comme les autres. Si ce grand rassemblement de peuples formidables est souvent critiqué pour sa complexité administrative, il était peut-être temps de mettre aussi en avant sa joie de vivre, ses habitants accueillants et sa beauté sur les routes qui mènent en Allemagne, en Belgique, en Angleterre, en Irlande, en Grèce, en Italie, en Espagne, en Autriche, en Tchéquie, en Roumanie, au Portugal, en Suisse, en Écosse… et en France. Embarquement immédiat à bord de la petite voiture rouge !

Un livre de recettes autour de la mer, habillé d’illustrations délicates, sucré d’une pincée poétique, pimenté juste ce qu’il faut des embruns de la côte, mijoté avec art par de grands chefs, sublimé de sa touche énolée, assaisonné du plaisir d’un partage, pour un petit bonheur de tous les jours… À déguster sans modération! Ce projet artistique, littéraire et culinaire est un hymne à la nature, et se veut éco-responsable avec un contenu très riche ! Pour chaque poisson, coquillage, crustacé et algue sont présentés : une technique de pêche à la portée de tous, une recette traditionnelle, une recetteproposée par un grand chef étoilé et un accord de vin. Le souci du détail donne aux illustrations de Sarah Lembo une profondeur unique. Mêlant la précision du trait à la féerie des décors, sa palette graphique plonge le lecteur dans un univers joyeux et excentrique.

« Équipé de mon carnet et d’une boîte de couleurs, je suis parti le long de la Loire, dans le sillage de ce voyage que William Turner avait entrepris, de Nantes à Orléans, en 1826. C’est ainsi accompagné, et dans le même mouvement, que j’ai réalisé cette suite de dessins et d’aquarelles, en une approche sensible et poétique plutôt que de relevé documentaire. Le fleuve a façonné ces sites en une géographie patiente et mouvante où il se confond avec le ciel et se mélange aux herbes, avant de traverser les villes, et de refléter les architectures dont il raconte l’histoire. Les nuances du trait et les méandres de l’eau décrivent un parcours sur papier qui devient lui-même le but de ce voyage, sur les pas du “peintre de la lumière” ».

Quand le journaliste et illustrateur Gaston Vuillier (1845-1915) s’arrête à Malte pour son reportage, il est séduit par ces îles devenues officiellement colonies britanniques en 1816. Tout le charme, les lieux comme les gens, la nature comme l’histoire. C’est l’ampleur de celle-ci, façonnée par l’ordre des chevaliers de Malte installé en plein coeur de la Méditerranée par le bon vouloir de Charles Quint, qui retient ici toute son attention.

Mars 1930, Henry Miller pose un premier pied à Paris, un premier pas vers la réalisation de son rêve, vivre à Paris, vivre de rien et, surtout, écrire. Si la rage d’écrire devait être définie par une personne, ce serait par Henry Miller. À quarante ans, le New-Yorkais d’origine n’a pourtant encore rien publié. Menant à Paris une vie de bohème, il y fait la rencontre de ceux qui l’influenceront et qu’il influencera, publiant enfin en 1934, Tropiques du Cancer, très vite suivi de nouveaux succès. Pour François-Xavier Freland, c’est l’occasion de faire le portrait d’un homme libre, devenu plus parisien qu’un Parisien, et qui jouit sans entraves de tous les bonheurs de la capitale. Avec les amis qui l’entourent (Anaïs Nin, Brassaï, Alfred Perles, Lawrence Durrell…), il déambule dans le cœur battant d’une ville en pleine effervescence, au centre du monde. Béatrice Commengé, écrivaine, traductrice d’Anaïs Nin et biographe de Miller après l’avoir rencontré, signe la préface de cet ouvrage sur la ville où l’un des plus grands écrivains du xxe siècle est né.

À la fois historique et géographique, Paris XVII Ô Batignolles vient s’ajouter au premier volume consacré à la Plaine Monceau. La vie de ce village particulier au cœur de Paris valait d’être racontée dans le détail. Heureux ceux qui s’ancrent aux Batignolles, qu’il n’est alors plus question de quitter. Attachés à ses origines rurales, ils sont ici chez eux, reliés à leur vie citoyenne dans un cadre qui fournit un sens à leur existence. Entrepreneurs, écrivains, chanteurs, comédiens ou simples mortels, il règne là pour tous une joie de vivre incontestable. Elle se retrouve dans les habitats où logent les plus fortunés mêlés sans ostentation à ceux pour lesquels l’existence est difficile. Les faubourgs parisiens du XIXe siècle sont désormais la nature même de la capitale comme le prouvent les formidables éléments architecturaux présents dans cet ouvrage. Danièle Rousseau-Aicardi se fait une fois encore le grand témoin de cette vivacité.

Ce recueil rassemble des mythes d’origine des Amérindiens du Nord, des contes et légendes des fameuses nations cherokee, sioux, apache et algonquine ou des méconnus Koasati, Tsetsaut et Lillooet. L’univers des peuples premiers d’Amérique du Nord est ici balayé, dans une version française fidèle à ses sources, du sud au nord et d’est en ouest, des États-Unis au Canada, pour mieux faire découvrir l’âme indienne longtemps bafouée, un mode de vie poétique, guerrier, mystique, vivant, intimement lié à la nature éclatante, où l’humain, aucunement prédominant, est un animal comme les autres. Classés par thèmes, tels que la création du monde, les saisons, l’homme, les animaux ou les objets et les rites, ces histoires nous emportent dans une autre dimension, celle d’un univers infini, reliant les hommes aux esprits.

Actualités

13/07/2021
« Un récit sobre, des illustrations colorées et malicieuses ponctuent ce voyage ludique et original. »
29/04/2021
Notre rideau de fer s’est métamorphosé le week-end dernier ? Merci à l’association Artichaud et à l’artiste Tomalater pour cette magnifique collaboration ! Instagram de l’association | Instagram de l’artiste
29/04/2021
Grande nouveauté de cette année 2021, les éditions Flies France rejoignent MAGELLAN & Cie. Cette maison, au catalogue riche d’une centaine de titres, a publié des contes du monde entier […]

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