Le soleil est ardent, la végétation vigoureuse, et il semble qu’on respire la santé dans l’air : les ermites de l’Athos ont vraiment un grand mérite à ne pas devenir épicuriens. Du reste, le skite que nous visitions ce jour-là ne ressemblait en rien à une trappe ; ses habitants tissaient des chemises en chantant, au bord d’un torrent empourpré de lauriers-roses, et leur face réjouie, leurs larges épaules, leurs mains noueuses disaient assez : « Frère, il faut vivre et longtemps louer Dieu qui nous a faits si robustes sur un sol si prodigue. »