Résumé
Ces trois ouvrages sont le condensé d’un voyage littéraire dans l’Italie du XIXe siècle. Venise : les frasques sentimentales d’Alfred de Musset (1810-1857) avec George Sand lui inspirèrent ce conte délicieux : le jeune peintre Tizianello et sa tendre Béatrice s’aiment clandestinement. Or la Venise du XVIe siècle semble abriter l’amour encore mieux que l’art et le Tizianello amoureux se laisse griser par la magie du carpe diem aux dépens de ses pinceaux.
Un chef-d’œuvre naîtra cependant de cet amour. Rome : le feuilletoniste Joseph Méry (1797-1868), fort célèbre en son temps et ami sincère des plus grands, arpente à Rome toute la gamme des émotions. Comme le joueur qu’il fut, il se jette à corps perdu dans le lyrisme romantique, le quitte en un clin d’œil pour l’ironie voltairienne et nous offre un voyage drôle et généreux. Le syndrome du voyageur : c’est à Florence, dans l’église Santa Croce, que Stendhal éprouve pour la première fois une violente émotion esthétique reconnue plus tard comme un trouble typique du voyageur.
Confronté à la » beauté sublime « , l’amateur d’art chavire de l’extase au vertige. En hommage à l’illustre écrivain, la psychiatrie moderne donnera à ce dérèglement des sens le nom de » syndrome de Stendhal « .