Parole d'artisan, histoire d'un atelier de sculpture

Ces marques de doigts ont fait naître en moi des sentiments complexes. Ces joueuses de polo qui chevauchent de puissants chevaux sont de réalisation délicate. Même si on a retrouvé ces sculptures sur des sites funéraires, elles devaient être créées, choisies et achetées pour leur beauté propre et leur valeur décorative, et non uniquement comme objet funéraire. Elles ont été réalisées par estampage dans des formes communes, puis individualisées par des artisans qui n’hésitaient pas à fabriquer les rênes et autres maillets dans d’autres matières que l’argile, les rendant ainsi toutes différentes tout en visant un plus large public. Retrouver son savoir-faire, sa technique, ce réalisme dans des pièces du bout du monde et d’une autre époque dont le musée Guimet possède une très belle collection a été un immense plaisir.