Nouvelles de La Réunion

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Résumé

« Miniatures » fait escale sur la Route des Indes, en plein océan Indien, dans les Mascareignes, dans l’ancienne Ile Bourbon. Le monde entier est passé par là pendant cinq siècles. Tout comme la Guadeloupe ou la Martinique, la Réunion a été le lieu d’un vaste brassage. Témoignant de tous les trafics qui s’y sont pratiqués, sa population est issue de Madagascar (les Malgaches), de l’est de l’Afrique (les Africains), de l’ouest et du sud-est de l’Inde, le Gujarat (les Zarabes) et le Tamil Nadu (les Tamouls) ainsi que du sud de la Chine, notamment de Guangzhou (Canton) et bien sûr d’Europe.
Cela fait de cette île un concentré de tout, une planète-terre miniature où l’Europe, l’Asie, le monde arabe et l’Afrique co-existent. Cette position indianocéanique, au carrefour des routes commerciales d’autrefois, en a fait ce qu’elle est aujourd’hui. Insularité, discriminations raciales, famille, maternité, adultère : tels sont les thèmes vitaux abordés dans les six nouvelles de ce recueil. Avec pour toile de fond la nature spectaculaire de cette île : son volcan, ses forêts, ses plaines et plateaux d’altitude, sa flore et sa faune exceptionnels.
La Réunion est une île-monde. Sa littérature est aussi, d’une certaine façon, une littérature-monde.

Collection

Miniatures

Détails

ISBN : 978-2-35074-248-9Date de parution : 03/2013Poids : 0.164kgDimensions : 13x20cmPages : 140

Extrait

Les blancs, les espaces libres que l’histoire laisse entre deux événements, ne doivent pas nous impressionner. C’est une illusion. Un décor en trompe-l’œil pour égarer notre jugement. Car les actes du destin s’écrivent sans intervalle, et le détail cache plus de vérités que de grandes révélations. Il faut remonter à ce mois de mars où Héva, sur un coup de tête, franchit la rivière pour aller promener ses rêves dans la forêt. Qu’espérait-elle y trouver ? Qui l’attendait dans le sous-bois ? Dommage que personne n’eût pensé à la suivre ce jour-là ni les autres jours. Elle ne se trompait ni d’heure, ni de sentier, ni de lieu. Sans se demander si on l’épiait ou pas, elle répondait à l’appel de la forêt qui l’accueillait dans un bruissement d’ailes et de feuilles. Elle s’évadait, et sa gaieté rayonnait…

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