Résumé
Marie Singeot nous raconte la genèse de sa rencontre avec l’Inde. Quand elle découvre le récit de l’ascension que Louise Weiss accomplit à la grotte d’Amarnâth, dans les montagnes de l’Himalaya, en 1955, dans une revue dénichée chez un bouquiniste, cette lecture sera pour elle une source d’inspiration. Son intégration à la confrérie Udasin se fera progressivement : rencontre avec le gourou Ji et adoption du nom indien de Mirâ Baï en 1996, puis plusieurs séjours dans divers ashram. L’apprentissage entamée est un cheminement vers soi-même : maîtrise de soi et de son corps, modestie, discipline, vie en communauté, rites quotidiens, bains de purification, vénération des maîtres… C’est un témoignage précieux de la vie de ces communautés.
Enfin, le récit s’achève sur une « histoire évolutive du Kumbh Melâ, de 1995 à 2011 ». Marie Singeot développe une analyse critique qui met en lumière la récupération médiatique, politique et commerciale dont fait l’objet le pèlerinage : ce dernier tend alors à devenir une attraction touristique. En 2017, il sera classé au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco.